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Jésus et son Mystère

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Écrit par Éditeur VOPUS   

Il existe de nombreux livres, que ce soit d'histoire, d'anthropologie, de philosophie et de religion, qui abordent d'une manière ou d'une autre la figure magique de ce personnage, réel ou imaginaire, puisqu'il a fasciné, quel que soit l'angle sous lequel on l'étudie.

Jésus Christ

Dans toute l'information que nous brassons, nous essaierons de sélectionner de manière didactique une corrélation de faits et de figures historiques qui ont été importantes, et qui ont marqué, sans aucun doute, la trajectoire individuelle et collective des peuples qui étaient impliqués.

Comme prémisse au présent travail, précisons que nous considèrerons les dates à utiliser avec des références (ainsi que de nombreux auteurs modernes le font déjà) comme a.e.c. (avant l’ère commune) et ap.e.c. (après l’ère commune) afin d'éviter celles qui sont officiellement établies av. J.-C. et ap. J.-C. (pour avant Jésus Christ, et après Jésus Christ), pour ne pas être en accord avec cette terminologie. Elle est en effet, utilisée d'une manière monolithique et tronquée, sans prendre en compte que le Christ n'est pas une personne, mais une force qui spiritualise celui qui est capable de l'incarner. Il y a eu, en effet, plusieurs Christs (Oints), et concevoir que seulement et uniquement le Christ Palestinien ait existé en tant que Jésus, c'est commencer par ne pas être éclectique avec notre manière endormie de voir l'histoire.

Ce que nous ne pouvons pas discuter, c'est que la figure de Jésus ne se conçoit qu'en partant du peuple juif, c'est pourquoi il est totalement nécessaire de faire un bref arrêt pour le connaître.

Jacob et ses enfants

Le peuple juif commence à constituer une entité en tant que telle avec les douze tribus que forment les douze fils du patriarche Jacob (celui qui a résisté à l'ange du Seigneur toute la nuit, et qui, pour sa ténacité lui a changé son nom en Israël) : Asher, Benjamin, Dan, Gad, Issachar, Joseph, Juda, Lévi, Nephtali, Ruben, Siméon et Zabulon. Les tribus de Ruben, de Siméon, de Lévi et de Juda avaient, en plus d'un Patriarche, une mère commune, et cela fit que des alliances de degré supérieur se formeront, de fait, entre elles. Le terme “juif” vient du mot hébreu “yehudi” qui a servi au début à dénommer les membres de la tribu de Juda, puis de David et son fils Salomon, habitants de la Judée, nom attribué depuis, à ce territoire palestinien, alors que les Juifs qui vivaient là l'appelaient "Eretz Israel" (pays d'Israël).

David et son fils Salomon

L'époque de la grande splendeur culmine au Xe siècle a.e.c. avec le roi David et son fils Salomon, constructeur du premier Temple de Jérusalem. Le roi assyrien Sargon III détruit le royaume d'Israël en 721 a.e.c., et conserve ce territoire comme l'une de ses provinces jusqu'à ce que le roi Nabuchodonosor II le conquière en 597 a.e.c.  ; à partir de ce moment-là, les révoltes se succèdent mais le dominateur est plus fort, et en 586 a.e.c. il arrive jusqu'à Jérusalem et détruit le Temple, symbole du peuple par excellence, et déporte ses habitants par milliers à Babylone. C'est là que ce peuple, au sein duquel existent des rebelles, constitue une grande colonie avec les personnes déjà présentes dans ces territoires, du fait des déportations et des migrations qui avaient eues lieu depuis la chute du royaume d'Israël en 721 a.e.c.

Nabuchodonosor et Babylone

Le prophète Ezéchiel surgit de ses rangs, en occupant le leadership de cette communauté babylonienne, et en maintenant la cohésion grâce au remplacement de la patrie politique par la patrie spirituelle, le rituel et la tradition ayant alors commencé à prévaloir dans la vie des exilés. Les scribes prennent un rôle prépondérant et mettent sur parchemin ses lois et ses traditions. Un souffle d'espoir commence à germer dans l'esprit et le coeur de tous ses membres : le fait d'appartenir à un peuple, uni par sa foi, sans territoire, mais avec l'idée claire de revenir tôt ou tard dans sa patrie bien-aimée et de reconstruire le Temple glorieux dans la ville de David, que son fils Salomon relèvera dans des temps plus lointains.

Et le temps, la flamme de l'espérance ne s'évanouit pas, arrive à la maintenir vivante contre vents et marées. Après à peine 70 ans, le roi Ciro II le "Grand" accède au pouvoir en 539 a.e.c., et autorise tout membre du peuple juif qui le désire, à retourner sur la terre de ses ancêtres. Les chroniques racontent que sous la conduite de Zorobabel, un prince de la descendance de David, 42.360 juifs, 7.337 esclaves, des chevaux, des mulets, des chameaux et toutes sortes de matériels, se sont mis en marche, et sont parvenus à leur destination bien-aimée deux ans plus tard, en construisant le deuxième et dernier Temple sur les ruines du premier, fait intervenu concrètement en 516 a.e.c., date qui marque la fin véritable de l'exil babylonien (de 586 à 516 a.e.c.). Durant les siècles écoulés jusqu'à l'époque de Hérode le Grand (Ier siècle a.e.c.), il y eut plus de migrations, bien que d’importance moindre que la précédente, mais il convient d'en signaler une autre importante, qui fut commandée par un maître et scribe fameux appelé Esdras.

Le Temple pour les Juifs a représenté un fait d'importance capitale (de même que La Mecque, des siècles plus tard, pour le peuple musulman). C'est si vrai qu'il n'a à ce jour pas été reconstruit une troisième fois depuis sa destruction par le général romain Titus en l'an 70 ap.e.c., et la vénération pour lui, s'exprime aujourd'hui devant le "Mur des Lamentations", qui est ce qui reste de ce deuxième Temple.

Flavio Josefo nous décrit en détail dans le Vème livre, chap. 5, de la "Guerre des Juifs", le deuxième et dernier Temple, commencé à l'époque de Zorobabel, et achevé en totalité en 414 a.e.c. Bien que celui-ci revêtait une plus grande modestie que le premier, c'était une grande construction pour l'époque, d'après ce qu'il nous raconte :

Le temple de Salomon

...Le lieu le plus sacré du temple était au milieu, et on y accédait par douze marches... Tout l'édifice était divisé en deux parties, mais seule la première s'offrait aux regards. Sa hauteur était de 80 coudées (approx. 37 mètres), sa largeur de 20 coudées (approx. 8,20 mètres), et sa longueur de 50 coudées (approx. 20,5 mètres)... L'entrée qui se trouvait dans cette première partie de l'édifice, de même que son mur, était recouverte d'or ; en haut il y avait des pampres de vigne dorés, dont les grappes avaient les dimensions d'un homme... La partie interne semblait plus basse que la partie extérieure et possédait des portes en or de 55 coudées de hauteur (approx. 22,5 mètres) par 16 de largeur (approx. 6,6 mètres). Un voile aux mêmes proportions les fermait. C'était un rideau babylonien, bleu, blanc, écarlate et cramoisi, merveilleusement réalisé...

...Il était inaccessible, inviolable et invisible. Quand on entrait dans le temple, on trouvait une enceinte de 60 coudées de hauteur (approx. 24,6 mètres) et de longueur égale, sa largeur étant d'environ 20 coudées (approx. 8,20 mètres). Les 60 coudées de longueur étaient scindées en deux parties. La première partie, de 40 coudées, contenait trois choses très renommées et admirées par toute l'humanité : le chandelier, la table (des pains de la propitiation) et l'autel de l'encens. Les douze pains de la table symbolisaient les signes du zodiaque et l'année. L'autel de l'encens avec ses treize parfums différents rapportés de terres lointaines, représentait une allégorie de Dieu en tant que maître de tout ce qui existe dans l'univers, et en signe de quoi toutes les choses le servaient. Le lieu le plus secret du Temple mesurait 20 coudées (approx. 8,20 mètres). Il était séparé par un voile de la pièce précédente. Il ne contenait rien : on le nommait le Saint des Saints...

Le peuple juif se trouvait très disséminé à travers l'Égypte, la Syrie, ainsi que dans de nombreuses villes riveraines de la Méditerranée, parce que toutes, ou presque, étaient helléniques, et qu'elles s'étaient développées comme des républiques indépendantes. Celles-ci étaient fortement imprégnées par l'hellénisme, dominant dans tous ces territoires ; et cela à tel point, qu'à Alexandrie, foyer indiscutable de culture, on commença, entre le IIème et le Ier siècle a.e.c., à traduire en grec le canon biblique hébreu (ce qui des années plus tard sera donné sous le titre "Des soixante-dix", parce que, selon ce qui est rapporté, 6 experts juifs ont participé pour chacune des tribus à cette traduction, celle-là même qu’envoya Origène à Jérôme pour la commande reçue du Pape Damien au IVe siècle a.e.c., pour sa traduction en latin de tous ces textes, qui seront connus comme: “la Vulgate”). En ce temps-là, la Galilée était un territoire indépendant, connu comme la "Galilée des gentils" du fait du nombre insignifiant de Juifs qui l'habitaient, bien qu'avec l'avènement du règne macchabée, il y eût alors un virage judaïsant, avec une imposition claire de ses normes et de ses coutumes, comme le racontent les grands historiens qui se sont chargé d'étudier toutes ces questions dans les moindres détails.

Hérodote

L'état de Judée jusqu'en 161 a.e.c. est un territoire insignifiant perdu dans un grand pays comme la Syrie. Hérodote, bien qu'il ne soit jamais très minutieux dans ses chroniques les mentionne comme n'étant pas "les Syriens de Palestine". Depuis cette époque une révolte menée par Juda et Jonathan Macchabée, qui s'enflamme comme de la poudre et qui est entretenue pendant de longues années par Jean Hyrcan, Juda Aristobule et Alexandre Jannée, emmenant le peuple juif jusqu'aux années fastueuses de la splendeur qu'il connaîtra avec Salomon, en récupérant un territoire d'étendue identique à celle des temps glorieux. En rétablissant le royaume d'Israël avec la dynastie des Macchabées, il est arrivé à fonder une Palestine juive, en insufflant au peuple un orgueil national comme il n'en avait jamais connu auparavant. Avec les rois hérodiens et la domination romaine, tout fut perdu, y compris le territoire qui lui avait servi durant des centaines d'années comme lieu d'installation, en passant par la diaspora qu'il n'a pas abandonnée jusqu'à ce que les Nations Unies lui octroient, par décision prise en 1948, le droit d'habiter comme nation une partie des territoires que nous connaissons tous aujourd'hui comme Israël.

Depuis l'arrivée des Romains dans le secteur avec Pompée en 65 a.e.c., et jusqu'à ce que Hérode le "Grand" (ainsi appelé par les historiens hellènes) soit nommé roi en 37 a.e.c., ce qui avait été le Pays d'Israël a été réduit à un désert. On compte les morts par milliers, et la haine envers ce roi édomite (puisque Hérode était de la région d'Édom), plus ami des gentils que de son peuple, s'accroît jusqu'à des limites insoupçonnées, surtout dans la région de la Galilée, où les Zélotes et les Sicaires ont résisté comme de véritables bastions d'une révolution en laquelle peu croyaient, et pour qui le ciel était la seule espérance, pour réclamer un Messie afin d’en finir avec tous ces ennemis du peuple qui, était resté fidèle aux Alliances de ses Patriarches.

Durant l'époque d'Hérode, le Sanhédrin a pratiquement cessé d'exister. Il lui était seulement permis d'aborder les questions religieuses sans importance. Le Prêtre Suprême était mis et démis par cet "esclave édomite" comme le qualifiaient ses sujets.

Le peuple juif a engendré une haine qui s'est étendue aux Romains, car ils étaient ceux qui le maintenaient sous leur joug ; à tel point que parler du "règne d'Édom ou de celui de Rome" était parfois synonyme pour représenter des ennemis communs.

En l'an 31 a.e.c. il y eut en Judée un tremblement de terre qui tua des milliers de personnes (approx. 30.000 racontent les chroniques). Les années 25 et 24 a.e.c. furent des années de pénurie en général, puisque la faim, les plaies et les pestes se sont acharnées sur les plus exposés. Le peuple ne voyait en tout cela pas d'autre signe que celui des "Tourments du Messie" ainsi qu'il nommait et concevait les temps de son arrivée imminente, en expliquant toutes ces pénuries, comme les douleurs de l'accouchement pour que son avènement se réalise.

Et ils furent nombreux les candidats qui, soit de manière plus violente, ou plus spirituelle, se sont érigés en défenseurs d'une liberté que leur peuple réclamait.

Avec ce minimum d'exemples, la seule chose que je veux, c’est de m'en tenir de manière impartiale aux données historiques, pour que notre intellect puisse accéder à ce sujet avec discernement, mais sans amoindrir la valeur interne et ésotérique que contient l'histoire (qui chez les chrétiens est appelée sacrée) avec la liberté de croire si elle est réelle ou inventée. Ce que nous pouvons affirmer, c'est que malgré la manipulation qu'elle a subi au cours du temps, d'invariables clés, de valeur inestimable, perdurent pour le dépassement du genre humain.

Le Concile de Nicée

Cependant, nous devons nous montrer critiques au moment d'observer comment les Écritures ont été rendues homogènes, le Concile de Nicée étant d'abord reconnu comme ayant eu un caractère œcuménique et universel, au cours duquel ont été décidé de manière radicale des éléments aussi importants que ce qui allait être le canon des textes, qui, à partir de ce moment deviendraient ceux officiellement reconnus, les autres étant proscrits ou couverts d'anathème (selon les chroniques, puisque les actes sont inabordables, il a fallu en choisir 4 sur les 270 présentés. Ceux-ci furent posés sur la table centrale de la salle conciliaire dans laquelle tous les évêques passèrent la nuit enfermés dans le silence le plus absolu, et avec l'aide du Saint-Esprit, ils demandèrent le Grand Jugement de Dieu ; celui-ci advint, puisque le matin suivant, quand l'huissier ouvrit la porte, tous les livres étaient sur le sol, exceptés les quatre qui devinrent ceux que nous connaissons aujourd'hui comme canoniques). C'est également lors de ce concile que la Semaine Sainte a été fixée. Il en est resté le texte du Credo dit de Nicée, et on commença à combattre les hérésies de tous ceux qui n'étaient pas disposés à accepter que Jésus fût Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, la deuxième personne de la Trinité. L'Aryanisme et le Monachisme ont été combattus, ces deux doctrines prétendant que Jésus-Christ avait été un homme véritable et un véritable Dieu, et à partir de ce moment le calvaire commença, non pour cet Homme qu'ils défendaient comme étant envoyé du Très-Haut, mais pour tous ceux qui contestaient ce Credo, ou qui ne le trouvait pas si évident.

Nous devons tenir compte de ce que les courants philosophiques et religieux de cette époque (helléniques en majeure partie) étaient centrés sur des cultes mythiques très antiques, qualifiés de païens par la caste sacerdotale dominante, comme ceux de Dionysos-Osiris, Mithra, Orphée. De même il y avait déjà quelques courants très puissants qui avaient mêlé cette culture à la tradition chrétienne, que l'histoire et les hérésiologues ont appelé gnose chrétienne, laquelle renfermait les mystères et les clés universelles que d'autres cultures avaient déjà expérimentées avec leur propre idiosyncrasie.

La tradition, au travers des maîtres des mystères païens, parle de l'EIDOLON comme la matérialisation de notre corps, ainsi que de la personnalité incarnée, puisque l'initié se sent lui-même comme tel, et du DAEMON comme partie spirituelle qui niche en chacun de nous, bien que l'initié qui a été illuminé, et qui découvre son Daemon Individuel, se rend compte qu'il s'agit d'une partie du Daemon Universel, ou ce qui revient au même, que toutes les âmes font partie de l'âme de Dieu, qui est unique ; c'est pourquoi, se connaître soi-même c'est connaître Dieu. Parvenir à cet état, appelé EPOPTAE, c'est parvenir à la Gnose.

Dieu et Homme

Clément d'Alexandrie (le Pédagogue 3,1) écrit : "Se connaître soi-même, c'est la plus grande de toutes les disciplines ; parce que quand un homme se connaît lui-même, il connaît Dieu".

Réflexion

Le sage gnostique Monime (cité par Mead 1906, p. 223) fait ce bel exposé quand il se réfère à la conquête de cette partie spirituelle en nous : "Cherchez-la, en vous prenant vous-même comme point de départ. Découvrez qui est à l'intérieur de vous, s'empare de tout et dit : 'Mon Dieu, mon esprit, ma pensée, mon âme, mon corps'. Recherchez les sources du chagrin, de la joie, de l'amour, de la haine, du réveil en sursaut, et du sommeil non désiré, et de la colère involontaire, et du fait de tomber amoureux lorsqu'on ne le voudrait pas. Si vous investiguez soigneusement ces questions, vous trouverez en vous-même”. C'est pourquoi, quand le gnostique ou le "connaisseur" découvre le Daemon, il s'installe dans la réalité d'avoir atteint l'âme de l'univers, la conscience qui habite chacun de nous. Selon les mêmes sages, quand nous découvrons qui nous sommes, nous arrivons à la conclusion que la chose unique qui existe est Dieu.

Dionysos

En quoi le mythe de Dionysos consistait-il ? R.A. Segal nous le décrypte : "Le jeune dieu Dionysos a été initié dès sa naissance dans une grotte de l'Île de Crète. Mais les Titans lui ont donné un miroir pour distraire son attention, et tandis que l'enfant s'y regardait et restait fasciné par sa propre image, ils l'ont dépecé et dévoré. Seul le coeur du dieu fut sauvé. Cela veut dire qu'après avoir vu son eidolon, son reflet dans le miroir, d'une certaine manière, Dionysos s'est dédoublé et a disparu à l'intérieur du miroir, et de cette façon s'est dispersé dans l'Univers. Selon les sages d'Orphée, cela signifie que l'âme du monde se divise et se disperse au moyen de la matière. Mais l'esprit du monde reste indivisible et vierge de tout contact avec la matière. Après avoir découvert le crime, Zeus a détruit les 12 Titans, et il a créé le genre humain avec leurs cendres. Ce mythe explique comment l'étincelle divine se manifeste d'abord dans les douze archétypes humains, les signes du Zodiaque, puis ensuite, dans la multitude des êtres humains qui naissent sous l'influence de l'un ou l'autre de ces signes. La Dernière Cène est un sacrifice de ce type, dans lequel le corps de Jésus est symboliquement consommé par 12 de ses adeptes".

La dernière cène
Isis et Osiris

Dans plusieurs mythes, Osiris-Dionysos meurt démembré. En cela, on peut voir le symbolisme du blé qui se sépare sous l'effet du battage, pour se convertir ensuite en pain, et le foulage du raisin qui succombe pour produire du vin. De plus, le mythe d’Osiris va plus loin, et nous voyons Osiris démembré par son frère Seth, personnification du Mal, et Isis, son épouse, qui cherche sans repos les morceaux pour reconstituer ce qui est dispersé (relier), ce qui, sur le sentier spirituel, serait la perception de l'Un comme partie du Tout. ("Je suis ce qu'est le Créateur; donc je suis la Présence dans tout le créé").

Dans la Pistis Sophia, Jésus ressuscité, ou Jésus mort pour le monde, enseigne que seul celui qui s'est converti en Christ connaîtra la Gnose suprême du Tout.

"Le corps est une tombe" dit Platon dans Phédon. Les initiés qui expérimentaient la résurrection mystique reconnaissaient leur identité véritable comme le Christ, et découvraient, comme les femmes dans l'histoire de Jésus, que "la tombe était vide". Nous recherchons l'identité réelle, et le corps n'a pas d'identité réelle, alors c'est l'eidolon qui vit et meurt ; nous recherchons le TÉMOIN ÉTERNEL, le point d'appui qu'Archimède essayait de trouver pour exercer le levier qui ferait tourner le monde connu, et qui nous donnerait accès à la sensibilité de cet autre monde toujours non-né et éternel.

Jésus ressuscité

Jésus ressucité

En approfondissant un peu cette question, nous dirons que la version originale de l'Évangile de Marc, la chronique la plus ancienne de l'histoire de Jésus, ne disait rien de la résurrection. La référence à cet épisode a été ajoutée postérieurement, comme le croient de nombreux érudits sur ce sujet. C'est pourquoi, cet évangile finirait au moment où les femmes trouvent le sépulcre vide. Les évangiles gnostiques commencent là où les évangiles orthodoxes s'achèvent, puisqu'ils ne s'occupent pas de sa vie mais de ses enseignements. Cela peut nous faire penser que l'histoire racontée dans les évangiles était faite pour attirer les débutants sur le chemin spirituel, puisque ces enseignements pouvaient eux-mêmes conduire au sépulcre vide, insinuation des mystères extérieurs, mais une fois arrivé à ce point, cela pourrait participer des mystères intérieurs, ou ce qui est pareil, avec les enseignements du Christ ressuscité, en le préparant, grâce à sa propre expérience mystique directe et du chemin initiatique de mort et de résurrection, pour pouvoir arriver à la reconnaissance de son identité réelle plus profonde, l'éternel daemon universel, son Christ Intime.
À l'intérieur du christianisme gnostique quelques niveaux d'initiation existaient avec les correspondances suivantes :

Niveau d'initiation Niveau de l'identité Description Gnostique Élément
Hilico Ident. Physique Eidolon Corps Terre
Psychique Ident. Psychologique Eidolon Faux Esprit Eau
Pneumatique Ident. Spirituelle Daemon Esprit Air
Gnostique Ident. Mystique Daemon Puissance Lumineuse Feu

Les niveaux de Conscience, aussi bien païens que chrétiens, étaient rattachés de manière symbolique aux éléments. Et les initiations qui permettaient de passer d'un niveau à un autre étaient symbolisées par des baptêmes :

L'Esprit Saint
  • LE BAPTÊME PAR L'EAU symbolise la transformation de la personne physique qui s'identifie exclusivement au corps, à la personnalité et à la psyché.

  • LE BAPTÊME PAR L'AIR symbolise la transformation de l'initié psychique en pneumatique parce qu'il s'identifie à son Daemon (l'Être dans la terminologie gnostique actuelle).

  • LE BAPTÊME PAR LE FEU représente l'initiation finale qui révèle aux initiés pneumatiques leur véritable identité en tant que Daemon Universel, le Logos, le Christ Intérieur, le "Pouvoir de la Lumière" : "La véritable lumière qui illumine tout homme qui vient à ce monde" (Jean 1,9), "Le Témoin intérieur".

Les initiés, autant les païens que ces chrétiens qui s'initiaient aux mystères de Jésus, trouvaient trois énigmes à interpréter qui leur donnaient les clés nécessaires et suffisantes à mesure qu'ils avançaient dans leur initiation, celles-ci se présentaient comme: LITTÉRALE, MYTHIQUE et MYSTIQUE.

MYSTIQUE

LITTÉRALE : Les chrétiens «psychiques» avaient expérimenté le premier baptême par l'eau et avaient été initiés aux mystères extérieurs du christianisme. Ils interprétaient l'histoire de Jésus comme la vraie chronique d'une personne qui est littéralement revenue d'entre les morts.

MYTHIQUE : Les chrétiens «pneumatiques» avaient expérimenté le deuxième baptême par l'air (une respiration sainte ou un esprit saint), ayant été initiés aux mystères intérieurs du christianisme. En interprétant l'histoire de Jésus comme un mythe allégorique qui renfermait l'enseignement codé spirituel que parcourait l'initié.

MYSTIQUE : Le degré atteint dans ce baptême, celui du feu, était celui du gnostique, pour avoir reconnu son identité en tant que Christ (le logos ou daemon universel). Ils transcendaient la nécessité de n'importe quel enseignement, inclus l'histoire de Jésus, puisqu'ils avaient découvert que Sa parole est le Chemin et Son corps la Fraternité.

Nous terminerons avec un texte d'Origène (de sa Philocalie) qui dit : "Beaucoup d'erreurs ont été commises, parce que la plupart des lecteurs n'ont pas découvert la méthode correcte pour examiner les textes...La méthode correcte consiste à comprendre les trois niveaux qui agissent dans les Écritures. Le premier est l'interprétation littérale. Le niveau suivant, pour qui a un peu avancé, est un niveau allégorique qui édifie l'âme. Le dernier niveau que la gnose révèle est pour celui qui s'est perfectionné par la loi spirituelle...En suivant ce triple sentier, l’initié chrétien passe de la foi à la gnose". (Origène, 185-254 ap.e.c., né à Alexandrie, a étudié la philosophie avec Platon sous le magistère d'Amonio Sacas. Il est devenu l'élève de Clément d'Alexandrie et se castra lui-même, selon Matthieu 19,12. Considéré traditionnellement comme journaliste littéraire, malgré le fait que ses oeuvres soient beaucoup plus gnostiques, il a été condamné comme hérétique de manière posthume par l'église romaine au Ve siècle).

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